Économie
Dégressivité des allocations chômage : “un système inefficace, et injuste pour les cadres”
Le gouvernement s’intéresse à la dégressivité des allocations chômage, et n’exclut pas de l’instaurer, d’abord en direction des cadres. Mais un tel mécanisme aurait-il un impact sur la reprise d’emploi ? Interview croisé d’Éric Heyer, de l’Observatoire français des conjectures économiques, et Gilbert Cette, professeur d’économie à l’Université d’Aix-Marseille.
Selon Édouard Philippe, la dégressivité des allocations chômage pourrait être envisagée « dans certains cas » – à savoir en direction des « salaires très élevés » et des personnes avec « une forte employabilité », comme les cadres. Le Medef va plus loin, en prônant une dégressivité pour tous les salariés, comme c’était le cas entre 1986 et 2001, et telle qu’appliquée en Espagne, en Italie, en Belgique et en Suède. Mais un tel mécanisme aurait-il véritablement un impact sur l’emploi ?
La dégressivité des allocations chômage aurait-elle selon vous un impact sur la reprise d’emploi ?
Éric Heyer : Il n’existe qu’une seule évaluation empirique de la dégressivité à l’heure actuelle, et elle porte sur la France et l’épisode durant lequel on a déjà tenté de mettre ce système en place, dans les années 1990… et les résultats montrent que cela n’a pas du tout accéléré le retour à l’emploi.
Édouard Philippe semble se focaliser pour l’instant sur les cadres, qu’en pensez-vous ?
E.H. : Aujourd’hui, les cadres ont plutôt un compte excédentaire : ils cotisent beaucoup plus qu’ils ne coûtent en indemnisations chômage. Et c’est ce qui permet d’ailleurs au système d’assurance chômage d’être assez vite équilibré. Car on demande aux cadres, qui sont très rarement au chômage et qui cotisent énormément, de financer les non cadres. Et il me semble un peu risqué de dire aux cadres que ce sont eux qui exagèrent dans le système, et qu’on va continuer à les taxer énormément, mais en leur donnant moins de droits…
G.C. : Les cadres ont une présence très redistributive en faveur des personnes les moins qualifiées, et pratiquer une dégressivité renforcerait une redistribution déjà très forte… L’indemnisation globale sur les prestations élevées n’est pas énorme, compte tenu du fait qu’ils sont moins souvent et moins longtemps au chômage ; c’est donc une mesure qui présente un intérêt économique faible, et une efficacité sur la recherche d’emploi qui n’est pas avérée.
(…)
L’article est à retrouver dans son intégralité sur Rebondir.fr
Comment le gouvernement veut “transformer l’assurance chômage » – Rebondir, le
[…] gouvernement a aussi confirmé la mise en place, d’ici avril 2019, d’une dégressivité de l’allocation chômage pour les plus hauts salaires. « Les modalités d’indemnisation tiendront désormais compte du niveau de revenu. Les […]
decambos, le
Encore un élément qui démontre l’échec et la pérégrination des politiques menées en France par nos élites depuis trente ans et qui s’amplifie avec Mr Macron épaulé de son sparadrap Edouard « LE SERVITEUR » qui n’ont rien trouvés d’autre que de toucher les cadres qui font tourner la France, à travers des lois de plus en plus contraignantes, un code du travail ou l’on écrit de plus en plus petit pour limiter le nombre de page, des délégations de pouvoir afin que chacun se protège de toutes décisions engagées. Un appel à la raison et à la réforme n’a jamais été autant d’actualité, puisque la raison des politiques est de s’attaquer aux minorités. Nous citoyen de cette classe moyenne muette nous sommes devenus victimes de notre minorité, alors ils ne nous restent plus qu’à partager nos indignations, nos interrogations sur la situation de notre pays, nos syndicats dépassés, notre Éducation nationale obsolète, l’abandon de notre identité renforcé par la politique de Mr Macron, qui a exterminer dans un pays démocratique toutes formes d‘oppositions ses jeux politiques hypocrites qui mènent droit dans le mur, ou dans ce grand marketing politique ou toutes les données sont faussées, alors continuions à diminuer les charges sur fiches de paie et à augmenter les carburants pour compenser cette perte et là ce sont tous les salariées qui sont floués………
Notre modèle de société libérale est-il arrivé à son terme avec une France qui souffre de trop ou de pas assez de démocratie mais une chose est sûre, elle est restée au milieu du gué. Le monde avance, mais pas nous. Et je salut au travers mes écrits Lionel Mader pour son livre la France La France un chef d’œuvre en péril.
Peut-être que Mr MACRON S’attaquera également à mes écrits tout en s’attaquant aux principes fondamentaux de la république « Liberté égalité fraternité »comme il le fait avec ses opposants..
Rénion, le
Ça semble si évident pour les 2 interrogés !! C’est à se demander qui conseille Édouard PHILIPPE ou encore s’il les écoute, à moins qu’il préfère lui et ses conseils, aller à l’encontre de ce qui relèverait du bon sens. Ou alors, c’est nos 2 interrogés qui se trompent. Mettez-vous d’accord les grands de ce monde !!
Dominique Rage, le
Le cadre par définition ne se rebelle pas
le cadre cotise toute sa carrière et se demande parfois pourquoi ….
Par contre le cadre qui se retrouve au chomage viré par son entreprise se retrouve vite dans une situation d’incompréhension et d’injustice car il a vraiment eu l ‘impression de s’être fait prendre pour un imbécile…
Cadre ? oui quel beau statut dans notre société française mais quand il se retrouve au chomage dur dur ,aller retrouver du travail dans une entreprise quine le reprendra pas surtout orsque tu as plus de 50 ans !
alors une fois de plus l’état tapera sur les cadres car eux ils ne descendent pas dans la rue …….contrairement à la classe ouvrière qui elle n’hésitera pas à le faire grâce à la CGT
Dégressivité des allocations chomage ? mais oui monsieur Macron allez y …Une classe sociale moyenne qui explose
Payrou, le
La dégressivité des allocations est une double peine,puisque ces dernières sont déjà plafonnées pour une certaine catégorie de cadres, en outre le marché des cadres seniors ayant eu un bon niveau de rémunération est un marché extrêmement fermé aux yeux des recruteurs de manière générale.
Je trouve l’idée irrespectueuse, et surtout liée à des questions budgétaires sans considérer les valeurs humaines fondamentales.