Économie
Sacré Graal !
62 % d’augmentation en sept ans !* : telle est la hausse que les tarifs des MBA ont connue entre 2005 et 2012. Faut-il en déduire que les salaires des diplômés ont progressé d’autant ? Le cours du Master of Business Administration serait-il toujours rationnel ? Rien n’est moins sûr !
Executive, spécialisé ou full time… le MBA, quelle que soit sa forme, séduit pourtant les candidats. Et naturellement, face à cet engouement, les écoles. Nombre d’entre elles d’ailleurs ne s’en cachent pas : les nouveaux MBA qu’elles sortent régulièrement de leur chapeau double fond sont parfois de purs produits marketing.
Puisque la demande est là, que le vent souffle dans cette direction, pourquoi se priver de créer de nouveaux cursus qui trouveront preneurs ? Peu importe finalement que les espoirs placés en ces MBA par les candidats soient irrationnels ou en tout cas décorrélés des besoins réels des entreprises (qui justifieraient qu’elles cassent la tirelire pour s’offrir ces profils).
“Les nouveaux MBA que les écoles sortent régulièrement de leur chapeau double fond sont parfois de purs produits marketing.”
Un discours de loi du marché assumé tout à fait cohérent pour des structures qui portent un cursus ayant vu le jour sur le sol américain.
Pourtant, le MBA, surtout dans sa forme Executive, est encore perçu par le grand public et par les cadres comme le Graal, le calice qui assouvira votre soif d’une belle carrière éternelle… et du salaire qui va avec. Mais le gain attendu n’est pas toujours au rendez-vous, et sûrement pas immédiat ! En réalité, le MBA est tout simplement un outil dont l’efficacité dépendra de celui qui l’a en main.
Pas de miracle là-dedans ! Simplement, un projet de carrière bien construit et réfléchi.